Bienvenue sur le blog de généalogie et psychologie de www.tracesfamiliales.com, par Isabelle BROSSAUD, psychologue clinicienne à Paris 12 et généalogiste familiale.


Paris Polar 2019 !

Après plusieurs mois d'immersion psycho / généalogique, je me décide à quitter mon bureau et les salles d'archives pour cheminer vers le Paris Polar 2019. A la Mairie du 13ème arrondissement, du 22 au 24 novembre 2019, avec cette année pour ligne de fond : "Humour noir, quand le polar déjante".

Une belle occasion pour relancer un #7jours7polars : chaque jour, pendant 7 jours, présenter la couverture d'un livre policier avec ou sans commentaire. C'est avec notre très cher et très regretté Andréa CAMILLERI que j'ouvre aujourd'hui cette série. A suivre sur ma page facebook.com/ibrossaud/

 

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Le capitaine Jules PELTIER dans la Grande Guerre

Une pensée particulière ce 11 novembre 2018 pour le capitaine Jules PELTIER dont le dossier militaire mentionne bravoure face à l'ennemi et empathie pour ses hommes.

1914 : Lorraine. 1915 : Champagne. 1916 : Somme. 1917 : Chemin des Dames. Verdun. Noyon. Montdidier. 1918. Champagne. Thiancourt. Argonne.

Croix de Guerre 1914-1918.

Chevalier de le Légion d'honneur

(1876-1957)

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Faire ses courses à Courville en 1923.

Où Emile et Rosalie, modestes paysans à Serez, près de Chartres, en Eure-et-Loir, faisaient-ils leurs courses ? Et qu'achetaient-ils ? L'inventaire après décès de Rosalie, en 1923, cite des notes, acquittées ou dues, chez différents commerçants et artisans, de plusieurs villes et villages proches. (AD 28, 2E43 art 419).

 

A Courville, à 6 km de Serez, pour les commerçants, nous trouvons :

 

- M. Berthelot, boulanger, 142 francs 75.

- M. Breuillard, marchand de vins, 292 francs 45.

- M. Lesieur, marchand de grains, 32 francs 50.

- M. Chesneau, marchand de bois, 48 francs.

- M. Hamblin, débitant, 283 francs 35. (le débitant désignant celui qui tient un débit de boisson ou de tabac)

- M et Mme Chaboche, marchand de nouveautés, 90 francs.

- M. Prigent et Colas, quincailliers, 208 francs 85.

 

Les postes de dépenses peuvent être classés ainsi, du plus faible au plus important : 

marchand de grains / marchand de bois / marchand de nouveauté / boulanger / quincailliers / débitant / marchand de vins.

 

On peut supposer que la ferme et le travail agricole assuraient en grande partie l'approvisionnement en grains et en bois. Pour ce dernier, la quantité varie selon la saison. L'inventaire cité a été réalisé en septembre, la note de bois concerne donc une période à priori pas (trop) froide. Les "nouveautés" devaient être des achats assez rares dans le monde agricole. Le pain, quant à lui, était sans doute en partie cuit à la maison, dont la description sur l'acte de vente mentionne "un four à pain" dans le jardin. Ce sont donc la quincaillerie, le vin et/ou le tabac qui suscitent le plus de dépenses. Cette analyse reste toutefois à relativiser, elle n'est valable que si les notes étaient réglées toutes au même moment, à la fin du mois, par exemple. Dans ce cas, elles reflètent bien une consommation mensuelle. Mais peut-être l'étaient-elles de temps en temps, de façon aléatoire, selon les rentrées d'argent. Alors leurs proportions peuvent s'inverser. 


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Un émouvant courrier de 1914 : le début d'une romance ?

"Mademoiselle,

Je conserve un souvenir très grand de votre aimable accueil et de votre gentillesse ainsi que celles de votre famille, il est regrettable que la fête n'ait pu être plus longue pour nous. 

Malgré cela je n'oublierai pas l'agréable journée que j'ai passée en votre compagnie à St-Bonnet.

Recevez Mademoiselle un amical bonjour et une poignée de mains très affectueuse."


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Challenge AZ 2017 : MERCI !

Merci pour ce beau partage qu'a été le Challenge 2017. Merci à vous tous qui avez lu mes articles, qui les avez aimés, commentés, partagés. Merci à celles et ceux qui se sont abonnés à ma newsletter et à ma page Facebook : Facebook.com/ibrossaud. Merci de votre enthousiasme pour le village de Serez et la vie de ses habitants au début du XXe siècle. Et à bientôt !


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Z comme le Z de SereZ.

Pour conclure ce Challenge, j'aimerais boucler la boucle en présentant Serez tel qu'il pouvait être en 1908, quand Rosalie et Emile y ont acheté leur maison. Mais avant toute chose, il est intéressant d'observer que "Serez" ne s'est pas toujours terminé par un "Z". 

En 1766, sur le contrat relatif à l'échange de maisons dans la rue des Noués, Serez est orthographié "Serées". D'après Edouard Lefèvre, le nom primitif "Ceres" qu'il porte dans les Chartes indique que l'emplacement où ce village prit naissance était autrefois couvert de bois, dont l'essence dominante était le hêtre. Au Moyen-Age les mots Cerritum et Cerretum désignaient une forêt de hêtres. Or [Serez] était appelé, au XIIIe siècle : Cereacum, Cerees, Ceres et Cerez. Puis le nom devint Serry, Serrées et Serez". (LEFÈVRE Édouard, Documents historiques et statistiques sur les communes du canton de Courville, tome II, Paris, Le livre d’histoire-Lorisse, 2005 (1874), Collection Monographie des villes et villages de France)

Au recensement de 1906, Serez compte 192 habitants, pour 58 maisons et 59 ménages. Les professions sont les suivantes : 27 cultivateurs, 16 journaliers, 5 propriétaires, 5 charretiers, 4 aide-cultivateurs, 3 domestiques, 2 hommes de ferme, 2 bergers, 2 couturières, 1 lingère, 1 ouvrier bourrelier, 1 maréchal-ferrant, 1 charron, 1 homme de cour, 1 maçon-cultivateur et 1 cafetier-cultivateur (AD 28, 2 MI 115). 

Une carte postale de l'époque témoigne d'un hameau rural, avec certaines maisons au toit de chaume, une vache qu’une jeune fille fait boire à la grande mare centrale (sur laquelle sera installé en 1928 le lavoir cité dans U comme Unanimité ).

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Y comme plein les Yeux !

Rosalie et Emile achètent leur maison à Serez, hameau d'Orrouer, Eure-et-Loir, en 1908. Très probablement, ils ont assisté, avec Mélanie et Jules, à la cavalcade du 28 mars 1909, dans les rues du village, avec leurs enfants. Ces derniers ayant 2 ans environ, ils ont dû en prendre plein les yeux !

La cavalcade est un défilé festif, lors d'une fête de village ou de ville, de personnes déguisées, de chevaux et de chars. 


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X comme 19 Xbre 1919.

C'est le 19 Xbre 1919 que le maire d'Orrouer (28), Monsieur Ménager, renseigne cette triste fiche à la demande de la Préfecture : "Enquête sur les vides causés par la guerre parmi les agriculteurs". Le constat pour la commune est le suivant : 

- Tués et disparus : 18 agriculteurs

- Mutilés ayant quitté la culture : 0

- Mutilés revenus à la culture : 3 agriculteurs

- Démobilisés revenus à la culture : 32 agriculteurs, 1 auxiliaire de l'agriculture (bourrelier)

- Démobilisés ayant quitté la culture : 3 agriculteurs

- Non mobilisés ayant quitté la culture : 0

- Non mobilisés venus à la culture : 0

(AD 28, 6 M 171)


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W comme les Watts de Monsieur Wolf.

En 1926, une modernisation révolutionne la vie des habitants de Serez, hameau d'Orrouer, en Eure-et-Loir ! Le 13 juin, à 8 heures du matin, le Conseil Municipal se réunit et "vote une gratification de cinq cents francs à Mr Wolf, Directeur de la régie du syndicat électrique du pays chartrain, pour le remercier d'avoir rapidement réalisé l'électrification du territoire de la commune".  (AD 28, 2O2641).

En janvier 1927, c'est Mr Leleup, électricien à Courville, ville importante à 6 km, qui réalise l'installation de l'éclairage électrique dans les rues et bâtiments communaux. Cinq lampes sur poteaux sont installées.  (AD 28, 2O2641).

L'éclairage public existe depuis quelques années déjà à Courville, comme en témoigne le lampadaire à droite sur cette carte postale.

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V comme sous-Ventrière.

Entrons dans l'écurie de Rosalie et Emile, à Serez, en Eure-et-Loir. Près de leur cheval "sous poil noir âgé de quatre ans" est inventoriée la sous-ventrière. On en trouve une autre dans l'écurie de Mélanie et Jules, leurs voisins, auprès de trois chevaux, l'un sous poil noir, âgé de trois ans, l'autre sous poil gris, âgé de trois ans également, le dernier, sous poil gris encore, âgé de neuf ans. 

La sous-ventrière est une grande sangle de cuir qu'on passe sous le ventre d'un cheval attelé (Source :  LACHIVER Marcel, Dictionnaire du monde rural, les mots du passé, Paris, Fayard, 1997).  


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U comme Unanimité.

Le 23 septembre 1928, l'adoption d'un projet fait l'unanimité au sein du conseil municipal d'Orrouer. Une session extraordinaire, présidée par le maire, Monsieur Ménager, valide la création d'un lavoir couvert au hameau de Serez.

 

Monsieur le Maire expose les faits : "la construction d'un lavoir couvert au hameau de Serez a été décidée, en principe, à la session de mai". Il ajoute que "le moment étant favorable pour réaliser ce projet, il a fait dresser des plans et devis qu'il communique, et il invite le conseil à délibérer à ce sujet". 

Le conseil statue : " considérant que la construction d'un lavoir couvert est demandé depuis longtemps par la plupart des habitants; que les eaux étant très basses, le moment est tout à fait favorable pour entreprendre les travaux; que la dépense à engager ne sera pas une grosse charge pour la commune, [le conseil] décide qu'un lavoir couvert sera construit à Serez d'après les plans et devis communiqués qui donnent satisfaction à l'assemblée." (AD 28, 2 O 2640)

Le lavoir sera donc construit sur la grande mare centrale. 

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T comme Tombereau.

Un tombereau est inventorié sous la remise de Rosalie et Emile, en 1923, et estimé 200 francs. Deux autres le sont sous le hangar de Mélanie et Jules, en 1925, l'un usagé, estimé 400 francs, l'autre 1200 francs. Le tombereau est une charrette entourée de planches servant pour le transport de marchandises ou matériaux. 


Le tombereau.

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S comme Saint-Evroult.

Saint-Evroult est le patron d'Orrouer, commune d'Eure-et-Loir. Sa fête prenait une grande importance. Une kermesse était organisée dans le village après la messe. L'église d'Orrouer possède une chasse dans laquelle étaient placées des reliques de Saint-Evroult, ce dont atteste un inventaire du "dix-septième jour de floréal, l'an deuxième de la République française une et indivisible (6 mai 1794), fait par les maires, officiers municipaux et l'agent national de la commune d'Orrouer, en l'église de ce lieu. Le premier titre inventorié est l'acte capitulaire de Saint-Pierre au Pont-d'Orléans, qui accorde aux habitants d'Orrouer un ossement du bras droit de Saint-Evroult, qui sont deux pièces attachées ensemble, datées des 12 et 27 mai 1605". (LEFEVRE Edouard, Documents historiques et statistiques sur les communes du canton de Courville, tome II, Paris, Le livre d'histoire-Lorisse, 2005 (1874)). Si cette chasse a "échappé au vandalisme révolutionnaire" (Edouard LEFEVRE, op cit.) les reliques ont hélas été depuis volées. 

Saint-Evroult est un ermite qui, au VII siècle, préféra fonder des monastères en Normandie plutôt que de rester à la cour franque, où il occupait de grandes fonctions. Il eut un grand rayonnement en France et en Angleterre. Il fut par la suite invoqué pour des maladies cutanées, des hémopathies, la fièvre, la folie, la protection des troupeaux, et les éruptions de boutons cutanés, qui étaient nommés "fleurs de Saint-Yvrou". 

Saint-Evroult.

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R comme le café Renard

Le café Renard, à Serez, a sans doute été un lieu central dans la vie de Rosalie, Emile, Mélanie et Jules. Ce café faisant tabac, épicerie, café, et donnant bal, ils ont toutes les raisons de l'avoir fréquenté. Que sait-on de lui ?


Le café Renard à Serez (Orrouer).

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Q comme Quelles sont les nouvelles ?

Que disait-on de Serez, hameau d'Orrouer, en Eure-et-Loir, dans la presse locale des années 20 ? La lecture du journal le "Progrès", pour l'année 1923, montre qu'il y est surtout question d'accidents, rappelant l'orientation agricole du hameau. 


La place de Serez, en Eure-et-Loir.

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P comme Perche carrée, setier et minot

Un peu de mathématiques pour cette lettre P. Revoyons les mesures agraires anciennes. On les trouve sur certains contrats de vente de maison avec jardin, ou de vente de terres. En Eure-et-Loir, aux XVIIIe et XIXe siècles, on utilise le boisseau, le minot, le quartier, la mine, le setier, la perche, et la perche carrée. 

 

- Le boisseau fait 1/3 (de) ou 1/2 minot, selon les communes.

- Le minot fait 1/2 mine.

- La mine fait 1/2 setier.

- Le setier varie entre 80, 100, 120 ou 133 1/3 perches carrées (= un arpent ou un peu plus d'un arpent, la mesure de la perche variant elle aussi selon les communes).

- Le quartier fait 1/4 d'arpent.

 

- La perche d'Orrouer faisait 21 pieds 8 pouces pour 100 perches carrées à l'arpent, 100 perches carrées au setier, et deux boisseaux au minot (voir le tableau plus bas).

 

Utilisons un convertisseur métrique. On obtient : 

- Une perche à Orrouer = 21 pieds 8 pouces = 6,64 mètres.

- Donc une perche carrée à Orrouer = 44,08 m (6,64 m x 6,64 m)

- Donc un setier équivaut à 4408 m2 (100 perches carrées, donc 44,08 x 100)

- Donc la mine représente 2204 m2 (1/2 setier)

- Donc le minot représente 1102 m2 (1/4 de setier)

- Donc un boisseau représente à Orrouer 551 m2 (1/2 minot)

- Le quartier, quant à lui équivaut à 1/4 d'arpent. L'arpent fait ici 100 perches carrées, donc 4408 m2 (comme le setier). Le quartier fait donc 1102 m2. A Orrouer, quartier et minot se valent. 

 

A Chartres, c'est un peu différent. La perche fait toujours 21 pieds 8 pouces, mais on compte 80 setiers pour une perche carrée et 3 boisseaux pour un minot

 

M'avez-vous bien suivie ? 


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O comme Orrouer et son église.

Orrouer est une commune d’Eure-et-Loir, de 292 habitants, (recensement de 2013), située à environ 16 km à l’ouest de Chartres. Son nom se prononce  « Orroir » d'après son ancienne forme « Aurroir ». Elle est composée de 6 hameaux : Serez, Le Mée, le Péré, La Heuse, La Choltière, Joran. La particularité d'Orrouer, c'est qu'à proximité de son panneau, on ne trouve qu’une église et son cimetière, l’Eglise Saint Martin d’Orrouer, seule au milieu des champs et au croisement de sept routes. Cette particularité lui vaut le surnom de Cathédrale des blés (L'Echo républicain, 27 mai 2013). L'église a été entièrement reconstruite au XVIe siècle.


L'église Saint-Martin d'Orrouer seule au milieu des champs.

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N comme l'échange de la rue des Noués

C'est le 19 octobre 1766 que, rue des Noués, à Serez, se déroule un événement déterminant pour l'histoire de la maison de Rosalie et Emile, et qui m'a donné du fil à retordre, pour reconstituer l'histoire de leur ferme. Sans cet événement, le destin de leur maison aurait été différent.

Mais commençons par le commencement : le 8 février 1766, Noël Anceaume, laboureur à Serez, et sa femme Marie Goupil, "désirant maintenir et entretenir la paix et union fraternelle quy reigne entre leurs huit enfants, craignant qu'après leur décès elle fut troublée par les partages des biens immeubles qu'ils laissoient", réalisent le partage de leurs biens entre leurs huit enfants, en l'étude de Maître Maturin Besnard. Parmi ces enfants, François, Louis et Noël Anceaume (dit "le second") reçoivent chacun une maison rue des Noués, à Serez. Ces maisons sont voisines. 

(Source : AD 28, 2 E 21 art. 88)


Les maisons de la rue des Noués échues à trois des enfants Anceaume, à Serez.

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M comme Moissonneuse Mac Cormick

La moissonneuse-lieuse Mac Cormick, est inventoriée en 1925 sous le hangar de Mélanie et Jules, à Serez, Eure-et-Loir, et estimée, avec ses accessoires, 1500 francs. 

La moissonneuse a été importée en France d'Angleterre et des Etats-Unis, dans la deuxième moité du XIXe siècle. En Eure-et-Loir, le premier concours de moissonneuse est organisé en 1860. Il réunit plus de 2000 agriculteurs. Mais c'est seulement dans les années 1870-1880 que les moissonneuses sont utilisées en nombre, d'abord sous la forme de simples faucheuses, puis sous celle de moissonneuses-lieuses. Les raisons de cette mutation sont économiques : à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, on estime qu'une moissonneuse simple, avec deux chevaux, peut moissonner 4 hectares par jour, contre 50 ares pour un journalier. Un faucheur est payé environ 35 francs pour couper et lier un hectare de blé, alors qu'avec la moissonneuse simple et un liage ultérieur, cela revient à 19 francs. Les migrants saisonniers ont été les plus grandes victimes de cette mécanisation. 

(Source : FARCY Jean-Claude, Le monde rural face au changement technique : le cas de la Beauce au XIXe siècle, Persée, Histoire, économie et société, 1983, volume 2, N°1, p 161-184. 

 


Moisson d'un champ au moyen d'une moissonneuse McCormick

tirée par un tracteur McCormick, modèle 10-20, vers 1929. 

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L comme LAILLET Robert

Robert LAILLET (1881-1953) est un photographe chartrain. C'est son beau-père, Clovis BARET qui lui transmet sa passion de la photographie. Il en fait son activité professionnelle, comme photographe et éditeur de cartes postales, et ouvre plusieurs boutiques à Chartres. L'ouvrage L'Eure-et-Loir d'un photographe présente le fonds Robert LAILLET, des clichés pris entre 1844 et 1944, dont certains nous donnent une image très réaliste du cadre de vie de Rosalie, Emile, Mélanie, Jules et leurs enfants.


L'ouvrage Robert Laillet, L'Eure-et-Loir d'un photographe 1844-1944

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K comme Kilogrammes

Quels étaient les prix des denrées alimentaires et produits quotidiens, à Chartres, Eure-et-Loir, en 1914 ? Un inventaire des magasins rue du Cardinal Pie, rue Philippe Desportes et rue de la Mairie nous donne ces indications de prix au kilo :

  • 1 kg de bonbons : 3,20 francs
  • 1 kg de bougies  : 5,00 francs
  • 1 kg de chocolat  "Poulain" : 4,75 francs
  • 1 kg de corned et rost-beef : 4 francs
  • 1 kg de cornichons : 3,25 francs
  • 1 kg de haricots : 0,85 francs
  • 1 kg de macaroni : 1,48 francs
  • 1 kg de Petits Beurre : 3,60 francs
  • 1 kg de pommes de terre : 0,35 francs
  • 1 kg de riz : 0,75 francs
  • 1 kg de savon : 2,80 francs
  • 1 kg de sucre : 3,50 francs
  • 1 kg de vermicelle : 1,48 francs

Et au litre : un litre de vin blanc : 1,12 francs et un litre de vin rouge : 1 franc.

(Archives départementales d'Eure-et-Loir, 6 M 74 : Population, affaires économiques, statistiques)

 

Le salaire d'un journalier agricole était, en 1914, d'environ 4 francs par jour, nourri. 

(Paul RAZOUS, L'évolution de l'agriculture française métropolitaine à travers l'histoire, Journal de la société statistique de Paris, tome 85 (1944), p 56-86.)


Une rue très commerçante de Chartres : la rue des Changes, en 1915. 

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J comme Je suis une bonne poule de guerre

Comment Rosalie, Emile, Mélanie, Jules et leurs enfants ont-ils traversé la Grande Guerre ? Voici ce que Jean-Claude Farcy nous en apprend dans 1914-1918, le front de l'intérieur, l'Eure-et-Loir dans la grande Guerre :  "L'ordre de mobilisation affiché dans la nuit du 1er août 1914 surprend la population, rurale, de l'Eure-et-Loir, en pleine moisson [...] L'Eure-et-Loir donne un bon exemple de l'emprise de la guerre sur la vie d'un département de l'arrière [...] Certes la population n'est pas exposée directement à la guerre, à l'exception du raid aérien du 15 août 1918 sur Chartres. Mais la présence militaire est quotidienne dans les nombreux dépôts de troupe [...] Le département voit également affluer, au rythme des offensives de l'été 1914 et 1918, les réfugiés belges et français fuyant les zones de combat [...] Surtout l'impact de la guerre est douloureusement ressenti par chaque famille craignant la visite du maire ou des gendarmes venant leur annoncer la mort d'un des leurs". 

Emile n'est pas mobilisé, trop âgé, faisant partie de la classe 1886. Ce sont les classes 1887 à 1919 qui le seront. Il va participer, à l'arrière, à l'effort de production céréalière avec les hommes de plus de 50 ans, les femmes et les enfants. Sans doute a-t-il dû se séparer de son cheval, ces derniers étant réquisitionnés dès 1914. L'Eure-et-Loir est à l'époque un des premiers producteurs de céréales de France. La perte de plusieurs départements céréaliers va amener une très forte sollicitation pour nourrir les troupes et les civils. Afin d'augmenter le nombre de travailleurs, 800 Kabyles sont recrutés en 1915 pour la moisson, ainsi qu'une une compagnie tunisienne en 1917. Les prisonniers de guerre sont aussi affectés aux travaux des champs. Mais l'essentiel de l'apport est fait par les sursis d'appel ou le détachement des réservistes de l'armée territoriale, pour les mobilisés exploitants et ouvriers agricoles.

(Source : Collectif, 1914-1918 le front de l'intérieur, l'Eure-et-Loir dans la guerre, Chartres, Conseil Général, d'Eure-et-Loir, 2014)

Ce sera le cas pour Jules, classe 1893. Après une période de campagne, il est placé en sursis d'appel en 1916, au titre de batteur dans un village voisin. Ce sursis sera prolongé jusqu'en 1917, après une période de retour à son corps. En 1917, il est détaché dans ses foyers comme propriétaire exploitant pour être employé aux travaux agricoles.


Affiche : je suis une bonne poule de guerre.

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I comme Intérieur de ferme en Eure-et-Loir.

Rosalie et Emilie ont acheté leur ferme à Serez, en Eure-et-Loir, en 1908. En voici le descriptif, d'après l'inventaire fait après le décès de Rosalie, en 1923 : une maison avec cuisine et chambre. Une remise abritant du matériel agricole. Une cour dans laquelle se trouvent vingt poules et trente lapins. Une grange contenant différents outils. Une étable avec deux vaches, l'une "sous poil rouge clair " âgée de cinq ans, l'autre "sous poil rouge foncé" âgée de quatre ans. Une écurie avec un cheval "sous poil noir âgé de quatre ans. Les documents laissent penser que la partie d'habitation se présente ainsi  : deux pièces, dont une cuisine avec poêle contenant deux lits, et une chambre "froide"   ( = sans chauffage).

Plan supposé de la maison de Rosalie et Emile en 1923.

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H comme Herse

Les inventaires après décès mentionnent : "trois herses en bois à dents de fer" rangées sous la remise, chez Rosalie et Emile, fermiers à Serez en 1923, "une herse articulée et deux herses en bois" sous un hangar, chez leurs voisins Mélanie et Jules, en 1925.

La herse est composée d'un châssis de pièces croisées, armées, par dessous, de pointes destinées à fragmenter le sol, à l'égaliser et à le recouvrir après l'ensemencement. 

Source : LACHIVER Marcel, Dictionnaire du monde rural, les mots du passé, Paris, Fayard, 1997.


Agricultrice effectuant le hersage d'un champ.

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G comme GOUGIS Albert

Albert Gougis (1860-1930) a été un des piliers de l'essor de la mécanisation de l'agriculture en France. Né à Gallardon, en Eure-et-Loir, il a créé en 1881 une petite société de réparation de machines agricoles, dans le même département, à Auneau, qui s'est transformée en entreprise de renom international, connue pour ses semoirs et distributeurs d'engrais. Rien d'étonnant, donc, à ce que figure, sur l'exploitation de nos  fermiers de Serez, en 1925, un semoir Gougis.


La sortie des ateliers Gougis à Auneau , Eure-et-Loir.

Carte postale datée du 18 janvier 1906.

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F comme Faucheuse

Citée dans l'inventaire après décès de Rosalie, épouse d'Emile, fermière à Serez en 1923, la faucheuse, sous la remise, est estimée 300 francs. A titre de comparaison, la charrue est estimée 150 francs, et la cage à poulets, 10 francs.

La faucheuse sert à exécuter la coupe des plantes fourragères et celle des céréales. Elle a été importée en France des Etats-Unis vers 1860. 

(Source : LACHIVER Marcel, Dictionnaire du monde rural, les mots du passé, Paris, Fayard, 1997)


La faucheuse Puzenat.

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E comme En tricotant

Gabriel LOIRE, maître verrier chartrain (1904-1996), a réalisé dans les années 40 un recueil de 46 dessins sur carton. Ils représentent les vêtements traditionnels beaucerons de la première moitié du 20e siècle. Ici le dessin "En tricotant", montrant un grand mouchoir à carreaux, appelé marmotte ou cravate, quand les femmes le portaient sur la tête. Rosalie et Mélanie l'ont sans doute porté. 


 "En tricotant" dessin de Gabriel Loire.

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D comme Dossière

Revenons dans l'écurie de Rosalie et Emile, à Serez, en 1923. L'inventaire après décès de Rosalie évoque une dossière. C'est un morceau de cuir large et épais, sur le dos du cheval, ou de l'âne, dans laquelle entrent les limons, et qui soutient ces limons à la même hauteur du sol. Les limons étant les branches, par exemple, d'une charrette. 

Source : LACHIVER Marcel, Dictionnaire du monde rural, les mots du passé, Paris, Fayard, 1997. 


La dossière soutient les limons de la charrette.

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C comme Canadien

Poursuivons la visite de la ferme de Mélanie et Jules, à Serez, Eure-et-Loir, en 1925.

Le canadien est inventorié sous le hangar. C'est une herse composée de nombreux petits socs fixés à des tiges courbes et flexibles, servant à labourer le sol.

(Source : LACHIVER Marcel, Dictionnaire du monde rural, les mots du passé, Paris, Fayard, 1997)


En haut à gauche, la herse canadienne.

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B comme Batteuse

La batteuse est inventoriée dans la grange de Mélanie et Jules en 1925. C'est une machine servant à séparer les grains de leurs supports et de leurs enveloppes, principalement utilisée pour battre les céréales. Selon le modèle, elle peut-être actionnée par le cheval, comme la "trépigneuse" ci-dessous, ou par les agriculteurs eux-mêmes. L'image suivante témoigne des travailleurs coloniaux détachés en Eure-et-Loir pendant la Grande Guerre. J'y reviendrai à la lettre J. 

 


La batteuse à plan inclinée, actionnée par un cheval.

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A comme Avaloire

Bonjour. Je vous emmène à Serez, en Eure-et-Loir, dans les années 20. Serez fait partie des six hameaux composant la commune d'Orrouer, située à environ 16 km de Chartres. Dans une ferme, Rosalie, Emile et leurs deux enfants. Dans la ferme voisine, Mélanie, Jules et leur fils. Rosalie et Mélanie sont sœurs. Elles travaillent, comme leurs maris, sur les exploitations. J'aimerais vous présenter leurs fermes, animaux et matériels agricoles comme les documents d'archives, en particulier l'inventaire après décès de Rosalie, en 1923 et l'inventaire après décès de Mélanie, en 1925, me les ont montrés.


L'AVALOIRE, orthographié sur le document "avalloir", est inventorié dans l'écurie de Rosalie et Emile. C'est une partie du harnais des chevaux de charrette : la courroie qui, fixée au brancard, passe sous la croupe et derrière les cuisses du cheval, et sur laquelle il s'appuie toutes les fois qu'il recule ou retient la voiture dans une descente. 

Source :  LACHIVER Marcel, Dictionnaire du monde rural, les mots du passé, Paris, Fayard, 1997.  

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Le Challenge AZ 2017, c'est demain !

Demain 1er juin, début du Challenge généalogie AZ 2017 ! 

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